
Comme le dit Muriel Gilbert, on n’a jamais fini de découvrir le français ! Je propose de croquer un autre petit bonbon savoureux ! Et rendons à César ce qui appartient à César 😆
« Douillou spique franglish ?
Parlons franglish, Amis des words. Récemment, mon attention a été attirée par une discussion sur Twitter, lancée par un traducteur anglophone du nom de Thomas West, qui -en anglais- tenait à peu près ce langage : « Les gars, je viens d’apprendre un mot français nouveau : free-floating ! »
Qu’est-ce que c’est que le free-floating ? vous entends-je d’ici marmonner, ignare que vous êtes. Vous n’en avec jamais entendu parler ? Eh bien, apparemment, les Américains non plus ! Il semblerait que ce soit la manière à la mode de désigner, en France, ces trottinettes électriques en location qu’on laisse traîner n’importe où quand on a fini de s’en servir. Free-floating, ça doit vouloir dire qu’elles « flottent en liberté », j’imagine.
On ne se lasse pas de jérémier sur l’invasion du français par l’américain. Mais, bien souvent, on s’envahit tout seuls, par pur snobisme et/ou ignorance. Parce que voilà un mot qu’apparemment les anglophobes ne comprennent même pas et qui a sans doute été inventé de notre côté de l’Atlantique, avec du « ing » dedans pour faire chic.
Et bien entendu, il y a plein d’autres mots comme ça. L’application d’apprentissage des langues Babbel communiquait récemment avec humour sur la question. Par exemple, le mot pull-over a l’air tout ce qu’il y a d’anglais… Il l’est, si on veut, mais, en anglais, pull-over, ce n’est pas un vêtement de laine, c’est un verbe. Ca veut dire s’arrêter sur le bas-côté en voiture. Le bon terme, en anglais, c’est jumper -en américain, sweater.
Et si on dit « un pull » tout court ? C’est juste le verbe « tirer » : to pull. Rien à voir ! Pour rester dans l’armoire à vêtements, voyons les baskets. En anglais, des baskets, ce sont… des paniers… Si vous voulez acheter des chaussures de sport à Londres ou à Dallas, demandez des sneakers. De même, smoking, ce n’est pas un costume, c’est le verbe « fumer ». S’il vous faut un smoking à New York, réclamez un tuxedo ! A Londres, vous opterez pour un dinner jacket. Et, si vous êtes plutôt du genre sportif, vous préférerez peut-être vous offrir un jogging, mais en anglais cela se dit sweatpants. Jogging, c’est un verbe qui signifie « courir ».
Et un « sweat » tout court ? Un sweat, d’abord en anglais ça se prononce swet, et c’est l’abriviation de sweatshirt. Sweat tout court, c’est la sueur. Beurk ! Ah, et n’allez pas mettre toutes ces emplettes dans votre « dressing » : le mot signifie « s’habiller » ou même « vinaigrette » ! Eeeh oui ! Bref, il y a tout un tas de mots prétendument anglais que nous avons fabriqués en français, et qui ne veulent absolument rien dire, ou pas du tout ce que nous croyons, pour les anglophones.
Si vous voulez parler anglais, je ne peux que vous conseiller de jeter un œil à des applications comme Babbel et Duolingo notamment. C’est super bien fait, à la fois ludique et sérieux. On peut apprendre une douzaine de langues sur la première, y compris le français pour les étrangers ; cinq seulement sur la seconde, mais elle présente l’avantage ultra-sympathique d’être totalement gratuite ! »